Qu'il s'agisse d'une mauvaise journée capillaire ou d'une éruption cutanée, tout le monde a un de ces matins où il n'aime pas ce qu'il voit dans le miroir. Tout le monde, c'est-à-dire, sauf Kjerstin Gruys.
Le doctorat candidate à l'UCLA passe toute l'année sans se regarder - dans des miroirs, des photos Facebook taguées ou même des surfaces réfléchissantes. "Je n'ai jamais vraiment pensé à abandonner les miroirs avant d'essayer des robes de mariée. J'avais tellement de grands espoirs, et cela n'a pas répondu à toutes les attentes", m'a dit Gruys. "Je me sentais critique envers mon corps et les styles que j'aimais étaient hors de mon prix. Le miroir était ce que j'ai décidé que je détestais à ce moment-là. Je n'allais pas renoncer à me sentir belle ou à trouver une belle robe; Je détestais juste les miroirs."
Quand je lui ai demandé qui elle espérait voir dans le miroir dans un an, elle m'a répondu que la chose la plus importante était « d'avoir une appréciation de moi-même en tant que personne à part entière. » Puis elle m'a mis au défi de passer une journée entière sans me regarder dans un miroir (une idée que mon éditeur adorait). Que cela me plaise ou non, j'étais dedans. Voici comment s'est déroulée ma journée :
9h Je me réveille et vais à la salle de bain pour me brosser les dents et me laver le visage. À quel point ma tête de lit pourrait-elle vraiment être?
9h30 du matin. A en juger par les visages de mes colocataires, plutôt mauvais. Je saute sous la douche, j'en vaporise Après-shampooing sans rinçage Sachajuan, et tire mes cheveux en un chignon élégant.
10h C'est un bouton sur ma joue? Je ne peux pas me regarder dans le miroir, et le toucher ne fera qu'empirer les choses. À ce stade, je suis convaincu que c'est la taille du mont Kilimandjaro. Doit. Pas. Toucher. Mon. Affronter.
10h30 J'applique une légère couche de fond de teint avec mes doigts et tamponne à l'aveuglette un peu d'anti-cernes sur mon défaut. Ma coloc m'encourage à me mélanger un peu plus. "Euh, ouais, c'est toujours assez perceptible." Dans le langage des filles, cela se traduit par "Je ne sais pas comment vous dire ça gentiment, mais c'est vraiment énorme."
12h Nous décidons de nous promener dans le quartier. J'ai l'habitude d'ajuster mes cheveux ou mes vêtements dans les vitrines des magasins, mais aujourd'hui, je regarde plutôt ce qu'ils vendent à l'intérieur. Non pas que je vais acheter quoi que ce soit, comment essayez-vous des vêtements sans miroir ?
15h Je remarque que les chaussures que j'ai enfilées ne correspondent pas du tout à ma tenue. Super.
17h Mon ami suggère d'inviter un groupe de gars pour regarder les VMA. Je prie pour qu'ils aient d'autres plans.
20h Ils le font, Dieu merci, alors je me nettoie le visage et mets mon masque facial préféré. Espérons que cela calmera l'inflammation le matin.
11 heures du soir. Il est temps d'aller au lit. Je n'arrive pas à décider si je suis nerveux ou excité de voir mon reflet demain.
9h Je me réveille pour découvrir un visage plein de taches. Si j'avais vu ça hier, j'aurais probablement passé une heure devant le miroir à essayer de le couvrir. J'aurais peut-être aussi pu repérer les imperfections et éviter complètement cette poussée.
Avant l'expérience, je n'avais aucune idée du nombre de miroirs que je rencontrais régulièrement. Je ne pouvais pas simplement laisser mon miroir de poche à la maison et l'appeler un jour. Il y a des miroirs dans les toilettes, les restaurants, les présentoirs de magasins, tous me suppliant de réparer une mèche rebelle, d'ajuster ma jupe ou de glisser sur une autre couche de rouge à lèvres. Mais ironiquement, ne pas me regarder dans le miroir m'a rendu encore plus hyper-conscient et autocritique. Je demandais constamment à mes amis si mes cheveux décollaient ou si mon acné était plus visible, ce que j'aurais pu traiter rapidement et discrètement avec un stylo anti-cernes et un miroir à main. Pour moi, c'était la conscience de soi, pas l'auto-réflexion, qui était la racine du problème. Éviter les miroirs ne résoudra pas mes insécurités - en regarder un et apprendre à aimer (pas nécessairement toujours Comme) ce que je vois le sera.